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Le blog d'une ancienne souffrance

9 juillet 2005

Rêves d'enfants souillés

Tout a commencé quand j'avais 7 ans. Petite fille avec un frère et une soeur, un père et une mère. Tout ce qu'il y a de plus simple, mais à la différence des petites copines de mon âge, j'étais femme alors qu'âgée d'à peine 7 ans...

Un jour, un samedi après le déjeuner, mon père a désiré que je fasse la sieste avec lui. Comment s’objecter quand on a pas l'âge pour donner son avis? Il m’amène dans la chambre de mes parents. Je m'allonge et mon père se déshabille, et se met en slip, et tee-shirt, et me demande de me mettre en petite culotte. J'exécute sans rien dire. ET là, il me raconte qu'il a trouvé un nouveau jeu, et que ce jeu consiste tout simplement à faire des guili-guili sur le corps de l'autre, et celui qui rigole devra faire des bisous sur tout le corps de l'autre... Il commença. J'ai rigolé, et il me demanda d'exécuter le gage... J'ai commencé à lui faire des bisous sur le front, puis le nez, les joues, et la bouche. Il me dit de faire comme lui, de rentrer ma langue dans sa bouche et de tourner... Il me demanda de faire ceci sur tout le corps : tronc, ventre, cuisses, et le sexe. Il me dit de prendre celui-ci dans sa main, et de faire des mouvements. Puis il me demande de la prendre dans la bouche, et me dit qu'elle n'allait pas me manger... Il pris mes pieds, puis m'installa en position 69, puis executa la même chose avec moi. Cela dura une eternité... Ses faits et gestes se reproduisirent à tous les week-end, durant toutes les vacances et même en déplacement chez des amis... pendant 4 à 5 années. Pleurs, dégout, catin, amante... Dégueulasse... Ma mère l’a quitté et s'est remariée. Par la force des choses je ne voyais plus mon père. Ma relation avec le beau père était horrible : coups, malnutrition, insultes. Un jour à 15 ans, j'ai annoncé à ma mère que je partais au lever du jour. 6h du matin, ma valise était prête, le beau père parti au travail, et je me suis refugiée chez une amie et sa mère. J'ai appelé le 911. On m'a pris en charge très vite et là, je me suis libérée de mon fardeau, j'ai avoué avoir été agressée sexuellement par mon père biologique et là... Convocation à la police, prise de plainte. Mon père fut appelé aussi, et au début il niait les faits. Ils l'ont mariné un peu, et il a tout avoué. 6 ans de combat, procès en cours d'assise pour viols et agressions sexuels sur mineur de moins de 15 ans sur ascendant légitime. Le procès touche à sa fin, je recois une convocation pour le jugement final, qui aurait dû avoir lieu le 05/10/04. Surprise, mon père était mourant, donc plus de date de procès, plus de procès. J'ai pris mon courage à deux mains, et j’ai appelé l’hôpital ou il était, puis je lui ai parlé. Je suis allée le voir, et j’ai eu une grande discussion avec lui, yeux dans les yeux, pour savoir pourquoi il m’avait fait cela. Puis je suis allée le voir régulièrement, c'était pour moi une facon d exorciser le mal. Atteint d'un cancer oeusophagien, puis generalisé, Il est décedé le 02/11/04. J'ai gagné le plus beau des procès, il a reconnu sa faute et m'a demandé pardon. Et j'ai pu enfin me réconcilier avec moi-même. J'écris aujourd'hui toute sorte de texte, poèmes, j'écris un livre, et cela reste difficile de noircire des pages blanches avec la plume de son coeur...

Quand il a fermé ses yeux, j'ai écris à ne plus pouvoir fermer les poings : ...

Et pourtant je n'étais qu'une enfant,
Et pourtant je n'étais pas la maman,
Etre femme alors qu'âgée d'à peine 7 ans,
Terrible souffrance, j'en perdais mon sang

Une étape douloureuse dans ma vie,
Je le haïssais, je l'ai maudit,
Jusqu'au jour où j'ai grandi,
Je n'ai plus cette perception aujourd'hui

Heureuse je le suis sûrement,
Dieu sait que c'est un drôle de sentiment,
Pas habituée sa se ressent,
Je veux le bien être tout simplement,

Chemin pourquoi est tu si long ?
Je n'entends rien, répond moi don
Plus fort j'perds cette notion
Je nage en pleine confusion

Sur son lit d'hôpital, il  est condamné
La mort l'appel, pourrais t'on m'expliquer,
Pas  de  sursis pour qu'il puisse me parler
Des faits et gestes qui m'ont fait pleurer

Ma vie prend une drôle de tournure,
Je ne pensais pas que c'était aussi dur,
Respirer cet air si impure
Me voir couler dans cette salissure.

Adieu père qui va atteindre les cieux,
Demande ton pardon avant de fermer tes yeux,
A t'il des remords dite moi mon dieu ?
J'aimerais tourner la page, pour me sentir mieux...

J’ai écris ce texte dès que j’ai su que tu étais à l’hôpital.

J’ai voulu venir te voir car je devais te dire que se que tu avais fais fait était indescriptible.

Je peux aujourd’hui dire que j’ai gagné le plus beau des procès, j’ai obtenu ton pardon.

La vie a eu ses raison pour que tu sois dans ton lit d’hôpital, nous avons donc voulu te faire le plus beau des cadeaux, le plus beau des présents : venir te voir…

Rien ne pourra replacer ses blessures, mais rien ne te remplacera…

Nous aimerions que ton éternel voyage soit le plus beau, et que s’il existe un dieu, qu’il puisse te pardonner…

J’ai mal, et ne sais quand cette douleur s’atténuera, et t’avouerais que tu es ma thérapie…

Bon voyage, et à bientôt…

Ta fille qui à jamais restera tienne…

Ne pas oublier que se que tu as fais restera à jamais dans mes pensées, tu m’a détruite à jamais, être femme alors qu’agée d’à peine 7 ans…

Père ou est tu donc passé ? Ses années nous ont tellement éloigné, que je ne peux que pleurer… Tu meurs et moi pleure… Que nous est t’il arrivé ??? Si quelqu ‘un pouvais m’expliquer…

Confesse toi quand tu atteindras le ciel,

Tu verras comme ta vie sera plue belle…

Un jour, je me suis regardée dans un miroir, avec des larmes chaudes qui coulaient, détestant se corp qui a servi à des fins personnel d'un adulte qui fut mon père, ce père qui a concu des enfants par amour avec ma mère, pour les élever du mieux qu'il aurait du, et moi, cette petite fille agée de 7 ans, aimé par un paternel d'un amour étouffant, éxecutant des gestes obsène, me comportant en catin, soumise... Personne ne parlera jamais assez de ses souffrances qu'endurent des enfants, garçons et filles de toute âge. J'ai eu de la chance de m'en sortir et d'être sur le droit chemin, d'avoir pu donner la vie et de proteger ma vie. Je n'ai aucun tabou, aucun regret, je n'ai pas honte, car aujourd'hui je ne suis pas coupable, mais je fu victime d'actes terrifiant, qui aujourd'hui m'ont donner une force de vivre ennorme...

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